dimanche 13 septembre 2015

Dimanche 13 septembre 2015 - Marathon Colmar

De J-6 à J-2 :    Je commence à faire attention à ce que je mange : plutôt viande, poisson et pas de sucreries. 
Plus de badminton et juste 2 petites sorties de peur d’arriver fatigué et blessé.  
Je prends du malto 3 jours avant pour faire le plein de glucides, ça me fait pisser comme jamais. Je passe aussi au magasin acheter des gels même si je me demande si c’est utile. La dernière sortie, ça m’a un peu mis la gerbe.
A J-1 :              Dernier footing de 20 mn, tous les indicateurs sont en vert, aucune douleur et j’ai très envie d’y aller. Par contre, je me pose beaucoup de questions : est-ce que je dois prendre les gels ? est-ce que je dois prendre un sac à dos pendant la course ? Quelle allure suivre ? Le stress monte, on se demande si on va y arriver, si ça va pas être trop dur,… Du coup, le soir, impossible de fermer l’œil.
Le jour J :         Levé 6h30, petit déj comme d’hab et je bois 1,5 l d’eau, on arrive à Colmar à 8h30 pour un départ à 9h30. On assiste au départ du semi-marathon à 9h puis à 9h15 on nous demande de nous mettre en place. 
Je ne réalise pas que je vais participer à la course, j’ai la sensation d’être venu en spectateur. Je me change et fait 2-3 minutes de footing et je me mets dans la file avec un petit sac à dos (petite bouteille d’eau + gels).
Je me mets derrière le meneur d’allure de 4h et là d’un seul coup, plus aucun stress. 

Le speaker met de l’ambiance …5..4..3..2…1, c’est parti ! ca y est je me rend compte que je participe à la course ! Tout ce monde c’est énorme, j’adore.
Les premiers km, nous suivons avec une cinquantaine de coureurs le meneur d’allure qui nous donne des conseils : n’allez pas trop vite, n’accélérer pas dans les montées, attention aux bordures, … 
ce qui me frappe c’est que beaucoup de monde discute comme s’ils étaient au salon de thé. 

Au 5 km, arrive le 1er ravitaillement, il y a tellement de monde que je dois attendre pour avoir de l’eau. Une fois le ravitaillement passé, je me rend compte que le meneur d’allure est 200m devant et pas facile à rattraper.
Au 10 km, c’est pareil, alors je décide de passer devant lui pour que les prochains ravitaillement se passent mieux. Les sensations sont très bonnes, j’ai envie d’aller plus vite mais je reste à mon rythme. 

Il y a beaucoup de spectateurs dans les villages qui nous encouragent, on tape dans les mains des gamins, c’est vraiment excellent. 
Au semi, tout va toujours très bien, je me réserve pour la partie vallonnée entre le 25ème et le 27ème. Je me dis que j’accélérais après le 27ème km. 
Sur la 1ère grosse montée, beaucoup de gens marchent et bizarrement, ça me motive parce que je me sens bien. Après le 27ème km, je reste toujours à mon rythme, impossible d’accélérer mais ça va. 
Je reste avec 2 autres coureurs qui sont dans mon rythme depuis le 10ème km.

Arrive le 30ème km, et là j’ai repensé à un copain qui disait « le marathon, ça commence au 30ème, avant c’est promenade ! ». 
Au 32ème km, je vois le chrono de l’organisation qui affiche 3h04 alors que je pensais être sous les 3h (je n’avais pas regardé ma montre), du coup, je commence à me dire que ça va être juste si je veux faire moins de 4 heures (c’était un des objectifs).
Je n’arrive pas à accélérer pourtant et au 36ème km, ça commence à être vraiment dur mais je garde à peu près le même rythme. Avec mon compagnon de fortune, on s’encourage pour ne pas lâcher, ce sera dur jusqu’au 40ème et là d’un seul coup, plus aucune douleur et j’arrive même à accélérer.
Les derniers mètres, je revois le chrono à 3h59, sprinte comme Bolt (même si j’étais à 11km/h) et le public nous encourage. Je lève un bras comme si j’allais gagner les JO. 
A l’arrivée, la sensation est indescriptible. Je retrouve Fabienne et il y a tellement d’émotions que nous versons quelques larmes. Ce que je pensais irréalisable, je l’ai fait. C’est vraiment un rêve qui se réalise.